Les échanges du tchat avec Frédérique du Collectif de lutte contre l’homophobie à la CGT.

Publié 18 avril 2012 par florencemager

Chattez avec Frédérique Bartlett, de la CGT, mercredi 18 avril

Chats, Infos — Par Xavier Héraud le 13 avril 2012 11 h 26 min

Comment un syndicat peut-il lutter contre l’homophobie au travail? Frédérique Bartlett, membre du Collectif CGT de lutte contre l’homophobie pour l’Égalité et la non-discrimination des Lesbiennes, Gays, Bi et Trans (voir leur page sur le site de la CGT) sera en chat sur Yagg Pro le mercredi 18 avril de 18h à 19h.

Vous pourrez lui poser vos questions sur les actions du collectif, ses relations avec la direction du syndicat ou toute autre question de votre choix, grâce au module ci-dessous. Si vous ne pouvez pas assister au chat, vous pouvez d’ores et déjà poser vos questions dans les commentaires.

 

Des militantes du collectif, Frédérique et Florence pendant la marche.

Les échanges qui ont eu lieu:

mercredi 18 avril 2012

6h04

Yagg:

Bonjour. Frédérique Bartlett,  co-animatrice du Collectif de lutte contre l’homophobie à la CGT est avec nous. Nous allons commencer le chat.

 

mercredi 18 avril 2012 6h04 Yagg

6h04

Yagg:

Vous pouvez d’ores et déjà poser vos questions.

 

mercredi 18 avril 2012 6h04 Yagg

6h09

Frédérique Bartlett:

Bonjour, je représente un colectif composé de membres d’organisation territoriales et professionnelles de la CGT

 

mercredi 18 avril 2012 6h09 Frédérique Bartlett

6h09

Frédérique Bartlett:

Pour lutter contre les LGBTphobies

 

mercredi 18 avril 2012 6h09 Frédérique Bartlett

6h10

[Commentaire de la part de Daniel Dugger  Daniel Dugger : ]

Quel pourcentage de vos membres de soutiennent votre travail avec les questions LGBT?

 

mercredi 18 avril 2012 6h10 Daniel Dugger

6h10

Frédérique Bartlett:

Un pourcentage c’est difficile à dire

 

mercredi 18 avril 2012 6h10 Frédérique Bartlett

6h11

Frédérique Bartlett:

néanmoins, la CGT s’est engagée depuis longtemps et a affirmé cet engagement de lutte auprès des LGBT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h11 Frédérique Bartlett

6h12

Frédérique Bartlett:

Ce qui fait que normalement, tout syndiqué s’engage pour l’égalité et donc aussi pour l’égalité des personnes quelle que soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre

 

mercredi 18 avril 2012 6h12 Frédérique Bartlett

6h12

Frédérique Bartlett:

mais nous sommes traversés par les mêmes problématiques que la société

 

mercredi 18 avril 2012 6h12 Frédérique Bartlett

6h13

Frédérique Bartlett:

et il nous arrive d’intervenir pour sensibiliser ou pour former nos militants sur ces questions LGBT et aussi de mettre les choses au point

 

mercredi 18 avril 2012 6h13 Frédérique Bartlett

6h13

Frédérique Bartlett:

avec des personnes qui auraient des propos homophobes.

 

mercredi 18 avril 2012 6h13 Frédérique Bartlett

6h13

[Commentaire de la part de Christophe Weber  Christophe Weber : ]

Bonjour, les tracts syndicaux de la CGT sont riches en propos homophobes du genre: “Réunion avec la Direction, fournit-elle la vaseline?” Quand on sait que ce sont les auteurs de ses propos qui vont accueillir un salarié qui a besoin d’appui face à de l’homophobie au travail, on a compris le problème… D’où ma question: Comment un syndicat peut-il lutter contre l’homophobie en son sein?

 

mercredi 18 avril 2012 6h13 Christophe Weber

6h14

Frédérique Bartlett:

Nous en notre sein,

 

mercredi 18 avril 2012 6h14 Frédérique Bartlett

6h14

Frédérique Bartlett:

nous avons décidé de créer un collectif spécifique LGBT

 

mercredi 18 avril 2012 6h14 Frédérique Bartlett

6h15

Frédérique Bartlett:

pour former, informer et impulser une activité sur ces questions dans la CGT

 

mercredi 18 avril 2012 6h15 Frédérique Bartlett

6h15

Frédérique Bartlett:

et pour être alerté de ce genre de propos pour intervenir auprès du syndicat

 

mercredi 18 avril 2012 6h15 Frédérique Bartlett

6h15

Frédérique Bartlett:

pour expliquer que de tels propos sont homophobes et

 

mercredi 18 avril 2012 6h15 Frédérique Bartlett

6h15

Frédérique Bartlett:

qu’il faut changer son langage.

 

mercredi 18 avril 2012 6h15 Frédérique Bartlett

6h16

Frédérique Bartlett:

En général, nous avons un très bon accueil

 

mercredi 18 avril 2012 6h16 Frédérique Bartlett

6h16

Frédérique Bartlett:

et c’est l’occasion pour beaucoup de gens, et pas seulement pour le syndicat, de se rendre compte que tout un tas d emot

 

mercredi 18 avril 2012 6h16 Frédérique Bartlett

6h17

Frédérique Bartlett:

de mots qui ont été vulgarisés dans la langue sont homophobes et condamnables.

 

mercredi 18 avril 2012 6h17 Frédérique Bartlett

6h19

Frédérique Bartlett:

Pour exemple, un syndiqué nous a dernièrement demandé si de parler de son patron mal aimé en le désignant d' »enculé » était homophobe et on a très bien expliqué que c »était homophobe et il a très bien compris

 

mercredi 18 avril 2012 6h19 Frédérique Bartlett

6h19

Frédérique Bartlett:

L’idée, c’est de combattre ces propos tous les jours.

 

mercredi 18 avril 2012 6h19 Frédérique Bartlett

6h20

Frédérique Bartlett:

Et lui pourra en parler à d’autres et encore à d’autres.

 

mercredi 18 avril 2012 6h20 Frédérique Bartlett

6h20

[Commentaire de la part de Charles  Charles : ]

Souvent, on entend que l’homosexualité c’est du domaine du privé et ça n’a rien à faire dans l’entreprise. Comment combattre cette idée?

 

mercredi 18 avril 2012 6h20 Charles

6h21

Frédérique Bartlett:

Avec l’homosexualité, et avec la visibilité de l’homosexualité, on fait avancer les moeurs dans l’entreprise

 

mercredi 18 avril 2012 6h21 Frédérique Bartlett

6h21

Frédérique Bartlett:

et on peut faire avancer les droits.

 

mercredi 18 avril 2012 6h21 Frédérique Bartlett

6h22

Frédérique Bartlett:

Et il n’y a pas de raison que lors d’une discussion, avec des collègues,

 

mercredi 18 avril 2012 6h22 Frédérique Bartlett

6h22

Frédérique Bartlett:

une personne ne puisse pas parler comme les autre de son week end, de sa vie. Et ça ça fait partie de sa vie.

 

mercredi 18 avril 2012 6h22 Frédérique Bartlett

6h23

Frédérique Bartlett:

J’ajouterai qu’en matière de droits, cela peut permettre de changer des choses dans l’entreprise.

 

mercredi 18 avril 2012 6h23 Frédérique Bartlett

6h23

Frédérique Bartlett:

Je pense par exemple aux congés ou même à des activités culturelles qui sont proposées à des couples.

 

mercredi 18 avril 2012 6h23 Frédérique Bartlett

6h23

Frédérique Bartlett:

Ces dernières ne seront pas uniquement réservées aux mariés.

 

mercredi 18 avril 2012 6h23 Frédérique Bartlett

6h24

Frédérique Bartlett:

Une chose importante que nous n’avons pas obtenue  encore, c’est la pension de reversion pour la retraite.

 

mercredi 18 avril 2012 6h24 Frédérique Bartlett

6h27

Frédérique Bartlett:

Pour conclure, il ne s’agit pas de vie personnelle car cela a beaucoup d’incidence sur la vie personnelle.

 

mercredi 18 avril 2012 6h27 Frédérique Bartlett

6h27

[Commentaire de la part de Daniel Dugger  Daniel Dugger : ]

Quelles sont les principales raisons qui font que la CGT travaille avec des LGBT?

 

mercredi 18 avril 2012 6h27 Daniel Dugger

6h28

Frédérique Bartlett:

La CGT est née de la double volonté de combattre les injustices

 

mercredi 18 avril 2012 6h28 Frédérique Bartlett

6h28

Frédérique Bartlett:

et de faire avancer la société

 

mercredi 18 avril 2012 6h28 Frédérique Bartlett

6h28

Frédérique Bartlett:

et de ce point de vue -là, les syndicalistes ont toute leur place pour combattre la LGBTphobie

 

mercredi 18 avril 2012 6h28 Frédérique Bartlett

6h28

Frédérique Bartlett:

et pour gagner des droits nouveaux

 

mercredi 18 avril 2012 6h28 Frédérique Bartlett

6h29

Frédérique Bartlett:

pour les salariés LGBT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h29 Frédérique Bartlett

6h29

Frédérique Bartlett:

Une organisation qui représente les salariés représente tous les salariés dans leur diversité

 

mercredi 18 avril 2012 6h29 Frédérique Bartlett

6h29

Frédérique Bartlett:

et on peut être amené à défendre des LGBT

 

mercredi 18 avril 2012 6h29 Frédérique Bartlett

6h30

Frédérique Bartlett:

d’autant qu’il y a des LGBT dans la CGT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h30 Frédérique Bartlett

6h30

[Commentaire de la part de Julien  Julien : ]

Comment réagissez-vous aux chiffres d’une enquête de L’Autre Cercle qui montre que près de deux tiers des salariés interrogés n’ont pas parlé publiquement de leur homosexualité au travail?

 

mercredi 18 avril 2012 6h30 Julien

6h31

Frédérique Bartlett:

J’aurai envie d’encourager les LGBT à se faire connaître

 

mercredi 18 avril 2012 6h31 Frédérique Bartlett

6h32

Frédérique Bartlett:

mais pour leur permettre cette visibilité, il faudrait s’assurer que dans les entreprises, et dans les établissements publics, ils soient bien accueillis.

 

mercredi 18 avril 2012 6h32 Frédérique Bartlett

6h32

Frédérique Bartlett:

Qu’ils soient ni plus ni moins comme tout le monde. S

 

mercredi 18 avril 2012 6h32 Frédérique Bartlett

6h33

Frédérique Bartlett:

Qu’ils soient acceptés avec leur différence, mais pas dans l’indifférence.

 

mercredi 18 avril 2012 6h33 Frédérique Bartlett

6h33

Frédérique Bartlett:

Moins il y a de gens visibles, moins on fera évoluer les mentalités sur les LGBT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h33 Frédérique Bartlett

6h34

Frédérique Bartlett:

Plus on se montre, plus nos collègues, nos responsables

 

mercredi 18 avril 2012 6h34 Frédérique Bartlett

6h34

Frédérique Bartlett:

même notre entourage se rendront compte que nous ne sommes pas différent–e-s des autres et qu’il n’y a pas de raison de nous rejeter.

 

mercredi 18 avril 2012 6h34 Frédérique Bartlett

6h34

[Commentaire de la part de Thierry  Thierry : ]

Êtes-vous souvent contacté par des salariés victimes d’homophobie?

 

mercredi 18 avril 2012 6h34 Thierry

6h35

Frédérique Bartlett:

Oui, d’autant que nous avons clairement affiché un mail et un numéro de téléphone

 

mercredi 18 avril 2012 6h35 Frédérique Bartlett

6h36

Frédérique Bartlett:

le mail: discrim-homo@cgt.fr et le téléphone 01 48 18 81 26.

 

mercredi 18 avril 2012 6h36 Frédérique Bartlett

6h37

Frédérique Bartlett:

la ligne est référencée chez les écoutants de SOS Homophobie.

 

mercredi 18 avril 2012 6h37 Frédérique Bartlett

6h37

Frédérique Bartlett:

Nous intervenons rarement directement.

 

mercredi 18 avril 2012 6h37 Frédérique Bartlett

6h37

Frédérique Bartlett:

Soit c’est le syndicat de l’entreprise, soit l’union départementale, soit la fédération qui interviennent.

 

mercredi 18 avril 2012 6h37 Frédérique Bartlett

6h38

Frédérique Bartlett:

Nous n’avons pas vocation à passer outre le syndicat mais à l’accompagner et à l’aider pour répondre

 

mercredi 18 avril 2012 6h38 Frédérique Bartlett

6h38

Frédérique Bartlett:

aux personnes qui nous contactent.

 

mercredi 18 avril 2012 6h38 Frédérique Bartlett

6h40

[Commentaire de la part de Mafalda  Mafalda : ]

Depuis combien d’années le comité de lutte contre l’homophobie existe-t-il à la CGT ?

 

mercredi 18 avril 2012 6h40 Mafalda

6h41

Frédérique Bartlett:

Il s’agit d’un collectif créé en 1996, lors des toutes premières discussions sur le pacs.

 

mercredi 18 avril 2012 6h41 Frédérique Bartlett

6h41

Frédérique Bartlett:

L’inter LGBT  a sollicité la CGT pour avoir une expression.

 

mercredi 18 avril 2012 6h41 Frédérique Bartlett

6h42

Frédérique Bartlett:

Tout de suite, la CGT a répondu favorablement et a publié en interne à tous les syndiqués dans les journaux

 

mercredi 18 avril 2012 6h42 Frédérique Bartlett

6h43

Frédérique Bartlett:

sa volonté de gagner des droits pour les LGBT et d’améliorer et de développer le pacs.

 

mercredi 18 avril 2012 6h43 Frédérique Bartlett

6h43

Frédérique Bartlett:

En interne, cet affichage de participation de la CGT à la Marche des fiertés de Paris et de la nécessité de l’engagement du syndicat

 

mercredi 18 avril 2012 6h43 Frédérique Bartlett

6h44

Frédérique Bartlett:

auprès des LGBT a suscité des réactions homophobes de la part de syndiqués qui ont écrit à la dirigeante, Maryse Dumas.

 

mercredi 18 avril 2012 6h44 Frédérique Bartlett

6h44

Frédérique Bartlett:

Maryse Dumas a décidé de publier les lettres et d’y répondre

 

mercredi 18 avril 2012 6h44 Frédérique Bartlett

6h45

Frédérique Bartlett:

et de la nous nous sommes dits que nous avions besoin d’une structure particulièrer

 

mercredi 18 avril 2012 6h45 Frédérique Bartlett

6h46

Frédérique Bartlett:

comme nous en avons déjà avec les collectifs Femmes-Mixité, Handicap, Lutte contre les discriminations liées à l’origine, pour

 

mercredi 18 avril 2012 6h46 Frédérique Bartlett

6h46

Frédérique Bartlett:

les questions de LGBTphobies et pour que ce soit compris par tous

 

mercredi 18 avril 2012 6h46 Frédérique Bartlett

6h46

Frédérique Bartlett:

nous avons décidé de l’appeler le Collectif de lutte contre l’homophobie.

 

mercredi 18 avril 2012 6h46 Frédérique Bartlett

6h46

[Commentaire de la part de Cyrano  Cyrano : ]

La CGT défilera-t-elle à la Gay Pride cette année ?

 

mercredi 18 avril 2012 6h46 Cyrano

6h47

Frédérique Bartlett:

Oui et l’année dernière, nous avons été présents dans 14 marches des fiertés

 

mercredi 18 avril 2012 6h47 Frédérique Bartlett

6h47

Frédérique Bartlett:

nous comptons cette année toutes les couvrir.

 

mercredi 18 avril 2012 6h47 Frédérique Bartlett

6h48

Frédérique Bartlett:

Car l’année dernière, dans 4 marches, il n’y avait pas la CGT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h48 Frédérique Bartlett

6h49

Frédérique Bartlett:

Ce n’est pas le Collectif, qui participe à toutes ces marches, mais nous encourageons et nous aidons les organisations territoriales de la CGT à s’inscrire dans ces marches

 

mercredi 18 avril 2012 6h49 Frédérique Bartlett

6h49

Frédérique Bartlett:

et à mobiliser des syndiqués sur cette question.

 

mercredi 18 avril 2012 6h49 Frédérique Bartlett

6h50

Frédérique Bartlett:

ET cela marche bien puisque tous ceux qui y participent, qui ne sont pas eux-mêmes LGBT, sont très bien accueillis et ils aiment les échanges et les rencontres qu’ils peuvent faire

 

mercredi 18 avril 2012 6h50 Frédérique Bartlett

6h50

Frédérique Bartlett:

lors des marches pour faire connaître leurs combats auprès des LGT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h50 Frédérique Bartlett

6h51

Frédérique Bartlett:

LGBT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h51 Frédérique Bartlett

6h52

[Commentaire de la part de Jérémy  Jérémy : ]

Que conseillerez vous au salarié dont les supérieurs hiérarchiques soupçonneraient son homosexualité et qui feraient des remarques du style  » d’arrêter ses manières » ou encore « de faire son coming out » ?

 

mercredi 18 avril 2012 6h52 Jérémy

6h53

Frédérique Bartlett:

Je conseillerai de signaler à ses supérieurs que leurs propos sont homophobes et

 

mercredi 18 avril 2012 6h53 Frédérique Bartlett

6h54

Frédérique Bartlett:

que quel que soit l’orientation ou l’identité de genre supposée sous entendue,

 

mercredi 18 avril 2012 6h54 Frédérique Bartlett

6h54

Frédérique Bartlett:

ils n’ont pas à faire ces remarques, qu’elles soient avérées ou non.

 

mercredi 18 avril 2012 6h54 Frédérique Bartlett

6h54

Frédérique Bartlett:

Que la personne soit homosexuelle ou pas.

 

mercredi 18 avril 2012 6h54 Frédérique Bartlett

6h55

Frédérique Bartlett:

Je lui conseillerais de leur demander si eux-mêmes n’ont pas un comportement qui leur laisserait supposer une situation qui serait acceptable ou pas.

 

mercredi 18 avril 2012 6h55 Frédérique Bartlett

6h56

Frédérique Bartlett:

C’est-à-dire que de reprocher des manières ou une homosexualité supposée ou avérée revient au même que de reprocher à ses supérieurs leur couleur de cravate ou leur style vestimentaire.

 

mercredi 18 avril 2012 6h56 Frédérique Bartlett

6h57

Frédérique Bartlett:

On a tous le droit d’être différent.

 

mercredi 18 avril 2012 6h57 Frédérique Bartlett

6h57

Frédérique Bartlett:

mais que d’associer d’emblée l’homosexualité aux « manières » est méprisant et peut être considéré comme de l’homophobie.

 

mercredi 18 avril 2012 6h57 Frédérique Bartlett

6h58

[Commentaire de la part de Coline  Coline : ]

Bonsoir. Avez-vous des contacts avec les autres syndicats à ce sujet?

 

mercredi 18 avril 2012 6h58 Coline

6h58

Frédérique Bartlett:

Oui nous avons des contacts avec toutes les autres organisations syndicales.

 

mercredi 18 avril 2012 6h58 Frédérique Bartlett

6h59

Frédérique Bartlett:

Ensuite, elles décident ou pas d’avoir une activité spécifique sur les LGBT.

 

mercredi 18 avril 2012 6h59 Frédérique Bartlett

6h59

Frédérique Bartlett:

Mais mis à part avec un, nous arrivons à faire des communiqués communs et des inteventions pour gagner des droits.

 

mercredi 18 avril 2012 6h59 Frédérique Bartlett

7h00

[Commentaire de la part de Yann  Yann : ]

Pouvez-vous nous donner des exemples de discriminations vécues par des salariés LGBT que vous avez eu à traiter récemment?

 

mercredi 18 avril 2012 7h00 Yann

7h01

Frédérique Bartlett:

Le dernier en date, c’était un salarié du commerce

 

mercredi 18 avril 2012 7h01 Frédérique Bartlett

7h01

Frédérique Bartlett:

qui avait été outé par un de ses collègues et qui depuis lors avait des réflexions, avait des sous entendus

 

mercredi 18 avril 2012 7h01 Frédérique Bartlett

7h01

Frédérique Bartlett:

de la part d’autres salariés

 

mercredi 18 avril 2012 7h01 Frédérique Bartlett

7h01

Frédérique Bartlett:

et des pressions de la part de son employeur

 

mercredi 18 avril 2012 7h01 Frédérique Bartlett

7h02

Frédérique Bartlett:

et clairement nous avons vu avec lui comment intervenir dans l’entreprise pour faire cesser ces agissements.

 

mercredi 18 avril 2012 7h02 Frédérique Bartlett

7h02

Frédérique Bartlett:

C’est important de le faire avec le salarié pour s’assurer de ce qu’on peut mettre en avant.

 

mercredi 18 avril 2012 7h02 Frédérique Bartlett

7h03

Frédérique Bartlett:

Au travers du Comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail,

 

mercredi 18 avril 2012 7h03 Frédérique Bartlett

7h03

Frédérique Bartlett:

nous sommes intervenus pour dénoncer les agissements et faire cesser cette ambiance très perturbante pour le salarié discriminé.

 

mercredi 18 avril 2012 7h03 Frédérique Bartlett

7h04

Frédérique Bartlett:

Dans 70% des cas, on arrive à régler le problème.

 

mercredi 18 avril 2012 7h04 Frédérique Bartlett

7h04

Frédérique Bartlett:

Les manières de les régler ne sont pas toujours les mêmes.

 

mercredi 18 avril 2012 7h04 Frédérique Bartlett

7h05

Frédérique Bartlett:

Il arrive que le syndicat appelle à une moblisation pour soutenir un collègue visé, voire un arrêt de travail et que l’intervention des salariés fasse cesser cette discrimination.

 

mercredi 18 avril 2012 7h05 Frédérique Bartlett

7h06

Frédérique Bartlett:

D’autres fois, on finit aux prud’hommes. Mais avant

 

mercredi 18 avril 2012 7h06 Frédérique Bartlett

7h06

Frédérique Bartlett:

les prud’hommes, il y a tout un tas de stades comme les délégués du personnel, le CHSCT qui nous permettent aussi d’obtenir des résultats dans le privé.

 

mercredi 18 avril 2012 7h06 Frédérique Bartlett

7h07

Yagg:

Le chat est maintenant terminé… Merci à Frédérique Bartlett.

 

mercredi 18 avril 2012 7h07 Yagg

7h07

Yagg:

Le mot de la fin à notre invitée…

 

mercredi 18 avril 2012 7h07 Yagg

7h07

Frédérique Bartlett:

Je vous remercie de vos questions que vous avez posé et pour l’interêt que vous portez à ce qu’on fait.

 

mercredi 18 avril 2012 7h07 Frédérique Bartlett

7h08

Frédérique Bartlett:

N’hésitez pas à nous contacter au Collectif avec des exemples précis de tracts homophobes ou pour que nous intervenions dans le cadre

 

mercredi 18 avril 2012 7h08 Frédérique Bartlett

7h08

Frédérique Bartlett:

d’une discrimination homophobe ou transphobe.

 

mercredi 18 avril 2012 7h08 Frédérique Bartlett

7h09

Yagg:

Fin de la session. Merci à toutes et à tous. Vous retrouverez bientôt une retranscription  de ce chat sur http://yaggpro.com

 

Orientations militantes à venir…

Publié 18 avril 2012 par florencemager
ImageDans un mois, le 17 mai, ce sera la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, nous participerons ce jour la à une action festive d’abord et de visibilité ensuite au W.E. http://www.txy.fr/blog/tag/bordeaux/ à Bordeaux.
En attendant c’est mode repos et réflexions sur les orientations à donner à nos engagements militants… Poursuivre ceux que nous avons actuellement ou créer et proposer nos propres outils associatifs « T » locaux qui correspondent à nos objectifs d’accueil pluriels de tous et de rassemblement à travers un réseau d’individus et de collectifs partageants cette optique non sectariste entre transidentitaires, respectueuse de chacun dans ce qu’il ressent et souhaite être sans prosélytisme pour un choix de vie ou un autre et sans oppressions aucunes.
Bien sur c’est utopiste de ma part, comme toujours et pourtant tant que ce regroupement n’aura pas lieu nous resterons des individualités inaudibles et nos aspirations, nos demandes ne dépendrons que de nos seules capacités propres à les faire aboutir, ce qui n’est pas possible pour de nombreuses personnes concernées!
Mes interrogations personnelles me font prendre du recul le temps de faire les meilleurs choix possibles, si vous souhaitez me faire partager vos réactions n’hésitez pas! Kiss.

Situations et revendications transidentitaires en 2012.(optional)

Publié 11 mars 2012 par florencemager

Image

Pour mémoire et pour informations sur la situation actuelle des dossiers concernants les personnes transidentitaires, le tout est repris sur le site de http://www.egalitelgbt2012.fr/

et plus exactement dans le dossier:

http://www.egalitelgbt2012.fr/les-thematiques/trans.html

Bonne lecture, kiss.

 

Trans  REVENDICATIONS

– Inclure l’identité de genre parmi les motifs de discriminations reconnues par la loi

– Mettre en adéquation l’ensemble des lois françaises avec la résolution 1728 (2010) votée par la France au Conseil de l’Europe en matière de droits pour les personnes trans

– Changement d’état civil des personnes trans en application de la résolution 1728 (2010) qui demande que les pays accordent  » des documents officiels reflétant l’identité de genre choisie, sans obligation préalable de subir une stérilisation ou d’autres procédures médicales comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale  » (point 16.11.2);

– Œuvrer pour le retrait des « troubles de l’identité de genre » de la liste des maladies mentales de l’OMS.- Permettre la prise en charge des transitions, faites en France ou à l’étranger, pour celles et ceux qui le souhaitent en garantissant le libre choix du ou des médecins

BILAN 2007/2012

En 2007 nous avions interpellé les candidats sur la situation des personnes trans : « Que le transsexualisme soit considéré par principe comme une maladie psychiatrique me choque » avait alors écrit Nicolas Sarkozy à l’Inter-LGBT. Il reconnaissait en outre ne pas avoir d’opinion sur les problèmes relatifs aux soins médicaux. Sur ce dossier aussi, l’Inter-LGBT attendait que les pouvoirs publics passent aux actes. L’Inter-LGBT a rappelé en 2007 l’inaction des précédents gouvernements concernant les droits des personnes trans, et a demandé qu’une impulsion soit donnée, pour que soient améliorées la prise en charge médicale des personnes trans et les procédures de changement d’état civil. Malgré des effets d’annonce, la déception des associations est immense compte tenu du bilan, ici aussi, quasi nul en terme d’avancée des droits pour les personnes trans. Les consultations entamées avec les différents ministères (santé, justice) nous laissent un goût amer, tant l’attente était grande et tant les résultats ne sont pas là.

Une prise de contact difficile avec les ministères

Le 27 septembre 2007, une délégation de l’Inter-LGBT est reçue au cabinet de la ministre de la Santé, par une conseillère technique. L’interlocutrice est compétente et sensible aux problèmes posés. Les points de blocages sont expliqués et compris. L’Inter-LGBT demande que le ministère n’attende plus les conclusions de la Haute Autorité pour la Santé, qui diffère sans arrêt ses travaux, mais avance sur au moins deux points pratiques : le remboursement des soins à l’étranger par la Sécu et la redéfinition du transsexualisme dans la liste des ALD.

Plusieurs relances ne donneront aucun résultat, l’Inter-LGBT demande alors un rendez-vous à la ministre de la Santé, qui n’y donne aucune suite. Un nouvel interlocuteur conseiller technique reçoit l’Inter-LGBT le 13 juin 2008. L’entretien montre que la réécriture du décret n’est pas prête, mais la HAS a rendu une première version de son rapport, qui doit être présenté aux associations. Il ressort de ces échanges que le ministère de la Santé n’a toujours rien proposé de concret aux personnes trans, et se montre incapable de tenir les engagements pris à chacun des entretiens avec l’Inter-LGBT.

En 2010, la France vote, au Conseil de l’Europe, la résolution 1728 concernant les droits des personnes trans.Pour autant, ce texte, salué par les associations Trans, n’aura toujours pas été retranscrit en droit français depuis.

Santé, prise en charge des transitions, changement d’état civil – des effets d’annonce mais l’arbitraire reste la règle

En 2010, la France a su se démarquer avec la publication du décret du 8 février 2010 par Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, qui supprime « les troubles de l’identité de genre précoce » des critères d’admission des affections longues durées (ALD) 23, ALD dite psychiatrique. Une déclaration symbolique qui pour autant ne change rien au quotidien des personnes trans, obligées de subir un parcours médical, une stérilisation et un parcours psychiatrique pour obtenir des papiers conforment à leur genre.

Le 14 mai 2010, le ministère de la justice a publié une circulaire visant à homogénéiser les pratiques concernant les expertises lors de la demande de changement d’état civil des personnes trans, notamment en visant à limiter le recours à la triple expertise. Force est de constater que cette circulaire est loin d’être appliquée. En effet, le tissu associatif trans témoigne toujours de l’ordonnance abusive de triple expertises lors de demandes de changement d’état civil. L’Inter-LGBT souhaite fortement que le contenu de cette circulaire soit repris dans un texte normatif dont le caractère impératif ne sera pas discutable.

Début septembre 2010, le ministère de la santé lance les travaux concernant la mise en place d’un centre de référence pour réformer la prise en charge médicale des personnes trans. Mais …En décembre 2010, après le remaniement ministériel et la titularisation de Mr Xavier Bertrand au ministère de la santé, les travaux concernant la mise en place d’un centre de référence pour la prise en charge des personnes sont tout simplement stoppés.

La prise en charge des transitions des personnes trans ne s’améliore donc toujours pas ; la procédure de changement d’état civil et le refus de rembourser les opérations subies à l’étranger forcent alors les personnes qui souhaitent suivre effectivement un parcours médical, a se soumettre à un protocole et des pratiques douteuses, largement attentatoires à leur dignité, et à des praticiens dont la compétence est parfois loin d’être reconnue alors que celle de praticiens étrangers n’est plus à faire.

Transphobie – toujours pas un motif légal de discrimination

Malgré les nombreuses interpellations des associations, la discrimination à raison de l’identité de genre (transphobie) n’est toujours pas intégrée dans les motifs légaux de discriminations retenus par la Halde (aujourd’hui Défenseur des droits). Pourtant la Halde a été saisie par plusieurs cas de transphobie et avait alerté sur le vide juridique en la matière. Enfin, dans le cadre de la PPL visant à aligner les délais de prescription dans la loi sur la presse de 1881 (injures publiques, propos discriminatoires…) des amendements avaient été déposés pour intégrer l’identité de genre dans les motifs retenus par la loi, sur ce point le gouvernement avait fait connaître son opposition. Au final, le texte a été adopté en mettant de côté la transphobie.

COMMUNIQUE DE PRESSE commun ACTHE, InterTrans’, Comité IDAHO et Inter-LGBT du 12 AVRIL 2010

Changement d’état-civil des personnes trans : audience auprès de la directrice des affaires civiles et du sceau

 

Changement d’état-civil des personnes trans : audience auprès de la directrice des affaires civiles et du sceau  Communiqué commun ACTHE, InterTrans’, Comité IDAHO et Inter-LGBT du 12 AVRIL 2010

La directrice des affaires civiles et du sceau avait demandé à rencontrer le comité IDAHO et l’Inter-LGBT afin de leur présenter l’état de la réflexion du ministère de la justice sur les questions d’état-civil pour les personnes trans.

Le 7 avril dernier, la directrice des affaires civiles et du sceau a abordé deux points essentiels du dossier trans : la question des expertises demandées par les tribunaux lorsque les personnes trans demandent à changer d’état-civil et celle de l’obligation de se soumettre à une réassignation sexuelle chirurgicale obligatoire pour l’obtenir.

Nos associations ont tenu à rappeler la longueur et le coût de la procédure de changement d’état-civil (18 mois minimum et plus de 2000 euros), largement augmentés par ces procédures interminables et ces expertises inutiles dès lors que les personnes possèdent déjà les documents attestant de leur entrée dans un protocole de transition. La DACS a confirmé son intention que ces demandes de changement d’état-civil continuent à relever d’une procédure juridictionnelle et non d’un simple passage devant un officier de l’état-civil.

En ce qui concerne les expertises, elle a fait état de pratiques divergentes selon les juridictions, et souhaité inviter les Parquets à avoir des demandes plus conformes au droit commun, à savoir rappeler que la demande d’expertise ne présente en rien un caractère obligatoire. Elle le fera au moyen d’une circulaire à laquelle elle réfléchit actuellement.

Nos organisations ont rappelé qu’elle porte depuis des années l’abandon de l’expertise médicale préalable au changement d’État civil et une pratique des tribunaux respectueuse de la personne et non dégradante. Dans un premier temps, elles ont questionné le ministère sur l’éventualité d’un projet ou d’une proposition de loi qui pouvait être déposé à l’Assemblée nationale tel que les autres pays européens ont procédé ces dix dernières années.

Cette hypothèse exclue, nos organisations ont proposé que dans le cadre de l’harmonisation des pratiques, dès lors que la personne trans qui demande le changement d’état-civil produit des documents attestant de sa transition, les juges s’en contentent, estimant qu’il serait souhaitable que la circulaire mentionne explicitement cette possibilité.

D’autre part, pour ce qui touche à l’obligation actuelle de prouver la réassignation sexuelle pour pouvoir prétendre au changement d’état-civil, nous avons souhaité connaître la position du ministère sur la question de l’irréversibilité mentionnée dans la réponse officielle au sénateur Roger MADEC, publiée au JO du Sénat le 25 mars dernier.

La position officielle irait théoriquement dans le sens d’un assouplissement par rapport à l’obligation actuelle de prouver la réassignation, mais nous avons pu noter une confusion entre l’irréversibilité et la question de la stérilité et avons dénoncé toute tentative de laisser perdurer cette obligation implicite de stérilité, mentionnant les législations du Royaume-uni et de l’Espagne et demandant que la France s’aligne sur ces positions progressistes et respectueuses des droits humains. Nous avons rappelé que les récentes recommandations du Conseil de l’Europe, comme celles du Commissaire aux Droits de l’Homme étaient très claires à ce sujet, et que la France, tôt ou tard, se verrait condamnées si elle persistait dans ces injonctions barbares.

Nous avons demandé à être à nouveau consulté(e)(s) sur le contenu de la circulaire qui sera transmise aux parquets.

Sans optimisme béat ni satisfecit prématuré, nos organisations ont pu mesurer la bonne volonté du ministère de la justice sur ce dossier, ce qui est nouveau et donc à souligner. Elles resteront toutefois très vigilantes sur les formulations choisies pour demander aux parquets d’alléger les procédures, particulièrement quant aux demandes excessives d’expertise, et sur la questions de l’irréversibilité et de ce que ce terme recouvrera. Pour nos organisations, il est grand temps que la France cesse d’exercer un chantage insidieux à la stérilisation des personnes pour leur permettre d’accéder à l’état-civil conforme à leur genre et à leur apparence pendant et à l’issue de la transition.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 17 MAI 2010

Changement d’état civil des personnes trans : une avancée mais un « doute sérieux » subsiste !

Changement d’état civil des personnes trans : une avancée mais un « doute sérieux » subsiste !

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 17 MAI 2010

Suite au décret de la ministre de la santé « déclassifiant la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée », le 7 avril 2010, la direction des affaires civiles et du sceau (Ministère de la justice) a sollicité l’Inter-LGBT pour connaître ses revendications quant à l’évolution du changement de l’état civil des personnes trans. L’Inter-associative a rappelé son attachement à l’abandon de l’expertise médicale préalable au changement d’etat civil et à une pratique des tribunaux respectueuse de la dignité de la personne pour supprimer les abus et inégalités d’une triple expertise onéreuse et humiliante. L’inter-LGBT a insisté enfin sur le rejet de l’obligation de se soumettre à une réassignation sexuelle chirurgicale pour accéder au changement d’état civil.

L’inter-LGBT salue l’initiative du ministère de la justice. La rédaction de la circulaire CIV. 07/10 permet un progrès majeur du parcours trans, elle vise à homogénéiser les pratiques des magistrats et ce d’autant plus qu’aucun texte réglementaire ou législatif sur le changement d’état civil des personnes trans n’existe.

Une avancée, certes, mais derrière la notion d’irréversibilité, la circulaire dissimule l’obligation de stérilisation. C’est pourquoi, l’inter-LGBT dénonce cette tentative de laisser perdurer une obligation implicite de stérilité : l’hormonothérapie seule n’est pas suffisante pour obtenir le changement d’état civil. Le ministère de la justice conçoit la transition avec « des traitements hormonaux ayant pour effet une transformation physique ou physiologique définitive associés, le cas échéant à des opérations de chirurgie plastique (…) qui ont entraîné un changement de sexe irréversible ».

De plus, il reviendra au pouvoir souverain des juges de déterminer, au cas par cas, si le faisceau d’éléments de preuve établit un degré d’incertitude suffisant et constitue un « doute sérieux ». Dès lors, comment les magistrats vont-ils appliquer la circulaire – qui n’a pas force de loi – dans leurs pratiques quotidiennes ? Est-ce réellement la fin de toutes demandes d’expertise médicale ?

Malgré la bonne volonté du ministère, cette circulaire risque de ne rien changer dans le quotidien des personnes trans. Elle ne garantit pas que les procédures soient efficaces, équitables et non discriminatoires, et qu’elles respectent la dignité et la vie privée de la personne concernée.

Pour l’Inter-LGBT, l’inscription dans la loi aurait sans doute permis de répondre à ces questions. Elle rappelle que la loi sur l’Identité de Genre espagnole votée en 2006 a montré la voie en ouvrant la possibilité de faire son changement d’état civil le plus tôt possible dans le parcours de transition, la France confirmerait-elle une nouvelle fois son retard ?

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 26 JANVIER 2011

Le ministère de la santé suspend le travail sur les centres de référence pour la prise en charge des trans

Le ministère de la santé suspend le travail sur les centres de référence pour la prise en charge des trans COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 26 JANVIER 2011

Alors que le travail sur l’élaboration des centres de référence ayant vocation à prendre en charge les transitions des personnes transsexuelles a commencé depuis septembre 2010, le ministère de la santé a décidé de suspendre ce mardi 25 janvier le travail mené, alors qu’une nouvelle réunion du comité consultatif devait avoir lieu le mercredi 26 janvier. Ce comité consultatif réunit notamment des représentants d’usagers, des représentants du monde médical, ces derniers étant tous issus de la SoFECT [1], des administratifs du ministère de la santé, de la sécurité sociale, des experts indépendants et une représentante de l’OMS.

Cette décision de suspendre le travail intervient suite aux rencontres successives entre le nouveau cabinet du ministère de la santé et, d’abord les représentants d’usagers, puis les représentants du monde médical, membres de la SoFECT.

L’inter-LGBT, membre du comité consultatif, s’interroge sur l’orientation que choisira le ministère de la santé pour continuer ce travail. En effet le ministère invoque des « éléments de dissensions et de blocage qui s’opposent à la progression constructive du travail initié par la DGOS » entre les associatifs et les médecins membres de la SoFECT, rendant semble-t-il impossible la continuité du travail.

L’Inter-LGBT rappelle que les associations trans et/ou militant pour les droits des trans travaillent depuis toujours en harmonie avec de nombreux médecins non représentés au sein du comité consultatif. A l’inverse, les membres de la SoFECT sont de manière récurrente à l’origine de conflits entre soignants et patients tant sur les aspects théoriques que pratiques de la transition. Force est de constater que, non seulement, la SoFECT n’a jamais été capable de travailler en collaboration avec les associations d’usagers, mais qu’en plus elle s’en défie, hiérarchisant véritablement les êtres humains.

Les associations trans et/ou militant pour les droits des trans dénoncent le « lobby » mené par les membres de la SoFECT auprès des plus hautes instances du gouvernement afin de conserver un monopole et une maitrise absolue de la question trans au détriment des personnes en souffrance qui sollicitent une prise en charge humaine et adaptée. Plus que jamais l’Inter-LGBT reste vigilante quant aux suites qui seront données par le ministère de la santé à l’élaboration des centres de référence dont on espère encore qu’ils permettent une prise en charge plus humaine et plus respectueuse de la dignité des personnes trans.

Notes

[1] Société Française d’Etude et de prise en Charge du Transsexualisme

COMMUNIQUE DE PRESSE du 25 mars 2011

Le ministère de la santé botte en touche et saisit l’IGAS  Le ministère de la santé botte en touche et saisit l’IGAS

Communiqué de presse du 25 mars 2011

Deux mois après la suspension du travail sur l’élaboration des centres de références ayant vocation à prendre en charge les parcours des personnes transidentitaires*, le ministère de la santé, annonce qu’une saisine de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) est en cours. Pourtant, le ministère avait assuré** que cette suspension ne serait que « temporaire ».

Le ministère de la santé prévoit de « redéfinir si besoin les objectifs du comité et sa méthode de travail » afin de « dépassionner le débat » et de « rétablir un dialogue constructif ».

Pour se faire, le ministère de la santé demande « la réalisation d’un état des lieux formel, incluant [nos] contributions », par l’IGAS afin d’éclaircir le « contexte » et de faire « apparaitre » des « solutions » pour la « reprise dans des conditions sereines et fructueuses, du travail initié pour l’amélioration de la prise en charge du transsexualisme ». Cette décision du ministère ne peut qu’étonner et questionner quand on sait qu’il dispose du conséquent rapport de la HAS de novembre 2009.

Le ministère persiste à ignorer le « contexte » dénoncé à plusieurs reprises par les représentants d’usagers dont l’Inter-LGBT, à savoir la main mise regrettable des médecins réunis au sein de la SoFECT sur la prise en charge du parcours trans, et attend, sans agir, que des « solutions » apparaissent.

La saisine de l’IGAS permettrait un travail interministériel, notamment avec le ministère de la justice sur le changement d’état civil, le ministère des affaires étrangères sur la déclassification des « troubles de l’identité de genre » par l’Organisation Mondiale de la Santé ou encore le ministère du travail, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche sur des campagnes de prévention contre la transphobie. Cependant l’Inter-LGBT dénonce l’utilisation de cette saisine à des fins d’évitement de traitement du dossier.

Alors que des échéances électorales d’envergure approchent, et que le Portugal vient d’adopter ce 15 mars une loi de reconnaissance de l’identité de genre mettant fin à l’obligation de stérilisation, la réforme de la prise en charge de la transidentité en France se fait de plus en plus indispensable.

Il est regrettable que le nouveau Ministre de la santé soit réticent à poursuivre les travaux initiés par sa prédécesseur, Mme Bachelot-Narquin, et à refuser de se prononcer sur cette question de la stérilisation des personnes transidentitaires et de la toute-puissance médicale dans le processus de changement d’état civil.

L’Inter-LGBT invite le ministère à reprendre rapidement le travail sur ces questions et reste évidemment présente pour l’accompagner dans cette tâche.

(*) : http://www.inter-lgbt.org/spip.php ?article1047

(**) : Courrier en date du 25 février 2011, adressé à l’Inter-LGBT, signé par la directrice adjointe du cabinet.

Soirée du 06 mars en images…

Publié 9 mars 2012 par florencemager

Emission enregistrée, belle soirée, belle projection du documentaire et pour le débat et bien nous avons fait de notre mieux pour éclairer les auditeurs sur les transidentités, bon ou mauvais c’est dans la boîte, diffusion de l’émission le jeudi 15 mars à 13h00 sur: http://www.campus-clermont.net/

Quelques images vidéos, filmées par mon fils, pendant l’enregistrement de l’emission et hop à toi la parole Swann, hihi!

Un petit extrait ou j’ai tenté d’expliquer en quoi nos parcours « trans » peuvent peut-être contribuer à terme à bousculer la binarité établie et à partir de ce fait permettre de nouveaux rapports entre les personnes sans considération d’ordre anatomique… Bien sur je suis du genre à être encore et toujours une incorrigible utopiste mais il est tellement difficile de changer de nature!

Un autre passage:

Un avant dernier extrait:

Un dernier passage en vidéo de l’enregistrement du 06 mars, que je vous propose en partage car il me parait avoir une importance non négligeable, pour mémoire l’émission intégrale sera diffusée le jeudi 15 mars à 13h00 sur: http://www.campus-clermont.net/ Kiss.

Liberté de genre, liberté d’être!

Publié 29 février 2012 par florencemager

Petite pensée du jour que je vous propose en partage…

 

Femme, Homme, qu’importe?

    • Avant tout on nait et tout de suite après une personne vous saisit et dit, proclame à tous, que l’on n’est une fille ou un garçon, une femme ou un homme en devenir en fonction de ce qu’elle voit, de notre corps et d’une seule partie de ce corps, c’est alors que tout devient compliqué si l’on n’est pas en accord avec ce qui ce voit… On ne nait pas pour être ce que l’on voit, on deviendra ce que l’on n’est, mais que l’on ne sait pas encore, que personne ne sait, on se découvrira, on apprendra, sur soi, sur la vie et on apprendra toute la vie, on se construira en fonction et l’on s’épanouira ou pas, l’on sera une personne avant d’être un sexe, un genre, on l’on ne sera pas, jamais vraiment et totalement soi! La binarité nous emprisonne dans un jeu de rôle confiné aux limites des conventions sociales imposées, les accepter, les faire siennes et les revendiquer, c’est cautionner son emprisonnement et consolider les murs de sa propre cellule en travaillant à en murer soi-même la porte…
        • Enfin ce n’est que mon point de vue, à ce stade de ma vie, de personne libérée de ces considérations sociales de civilité de convenance, mais qui ne sont certes pas innocentes et sans conséquences sur nos vies.La binarité est une prison du genre, des comportements sociaux, s’en évader c’est VIVRE libre! Je suis LIBRE!!! Youpi, hihi, Kiss.

Le 06 mars, participation à la semaine des droits des femmes à Clermont-Ferrand.

Publié 25 février 2012 par florencemager

Hello, Pour toutes les personnes qui le pourraient, pensez à réserver votre soirée du mardi 06 mars et venez en nombre participer à la projection du documentaire « Identités Remarquables » et aux échanges qui suivront, animés et enregistrés par Radio Campus, dans le cadre de la semaine des droits des femmes organisés par le réseau femmes et la ville de Clermont-Ferrand, kiss, Florence.
Le lien:http://www.clermont-ferrand.fr/IMG/pdf/droits_femmes_bd.pdf
Vidéo de présentation 2012
Le programme de la semaine des droits des femmes organisée par le réseau femmes et la ville de Clermont-Ferrand en pdf, avec en page 08 la soirée du 06 mars:
début de la soirée 19h30 la projection et enregistrement du débat à 20 h 30 – Agile Café-débat animé ey enregistré par Radio Campus : « Transgenre, d’une image à l’autre » Projection d’un film documentaire « Identités Remarquables », réalisé par Emmanuelle Vilain et Nathalie Lépinay, avec la complicité de Cornélia Schneider. La trans-identité est, chez un individu, le fait de vivre une identité de genre opposée à son sexe physique de naissance. Le transgenre reflète des réalités différentes (transgenre, transsexuel(le), hermaphrodisme, travestisme, androgynie, intersexe) et il est encore rarement simple pour tout ceux et celles qui sont concernés(es) de s’épanouir et de se réaliser pleinement. Intervenants : la réalisatrice Emmanuelle Vilain ainsi que Florence et Swann, deux militantes transidentaires de l’association Agile, à l’origine de la commission « Transidentités ».

et en page 15 l’annonce de l’exposition: « Transgenre, d’une image à l’autre… » Réalisée par le Réseau Femmes, cette exposition définit le transgenre et la transsexualité, encore considérés comme tabous au XXIe siècle. Elle mettra notamment en lumière plusieurs icônes du transgenre. Du 5 au 11 mars, de 9 h à 18 h Locaux d’Agile, 28 avenue Marx-Dormoy.

 

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Liens vers mes vidéos…

Publié 16 février 2012 par florencemager

Comme je perds sans arrêts mes mots de passe, je ne viens plus très souvent ici… Et pour cause!

Comme je viens de le retrouver par hasard j’en profite pour vous communiquer ce lien vers mon YouTube ainsi vous pourrez visualiser quelques images et me contacter!

http://www.youtube.com/user/Florence63000

Vous y verrez un peu de tout, des ballades, des rencontres, des soirées et du militantisme, bonne visite et pour me contacter soit utiliser la bal de ma chaîne soit sur via FB: http://www.facebook.com/florenceTg63 ou vous trouverez toutes mes activités et infos au fur et à mesure.

Non je ne marche pas sur les eaux!

Froid moi? Jamais!

A bientôt, kiss, Florence.

Mon positionnement transidentitaire personnel.

Publié 13 octobre 2011 par florencemager

Suis-je personnellement concernée par le syndrome de Benjamin? Non! La dysphorie de genre? Oui! La différence???

Le syndrome de Benjamin? Non!  Et c’est pour moi simple de l’affirmer en visitant mon profil et en lisant ce qui suit dans cette bonne définition résumant le travail du Docteur Harry Benjamin:

1- Définition.

Le docteur Harry BENJAMIN est le premier à décrire avec justesse la réalité du syndrome « transsexuel ».

En 1949, il dit : « C’est une entité nosographique qui n’est ni une perversion, ni une homosexualité ». En 1953, il complète : « le transsexualisme est le sentiment d’appartenir au sexe opposé et le désir corrélatif d’une transformation corporelle ».

2- Le syndrome dit de Benjamin : différence entre le sexe biologique et l’identité psychique.

« Je voudrais rappeler à chacun un fait fondamental : je veux parler de la différence entre le sexe et le genre. Le sexe c’est ce que l’on voit, le genre c’est ce que l’on ressent. L’harmonie des deux est essentielle au bonheur humain » Docteur Harry BENJAMIN, U.S.A.

La très grande majorité des personnes ne se posent pas la question de savoir s’ils sont hommes ou femme. Leur identité psychologique est en accord avec leur physique. Celui-ci leur servant de repère. Il n’en est pas de même pour les Personnes atteintes du Syndrome dit de Benjamin qui ressentent une profonde opposition entre leur identité psychologique et leur sexe anatomique.

A cause de leur aspect physique dit « normal », les personnes atteintes du syndrome dit de Benjamin sont niées dans leur existence même et dans ce qu’elles ressentent. A tel point qu’elles arrivent à croire qu’elles déraisonnent . Ainsi, toute leur enfance et une partie de leur vie d’adulte sont gâchées. Il leur faut plusieurs années, après avoir essayé de s’adapter, pour qu’elles acceptent leur nature et aient le courage d’aller jusqu’aux interventions chirurgicales.

C’est une question de survie, car sans les rectifications physiques et civiles, beaucoup seraient conduit au suicide.

3- le traitement médical.

Pour les personnes atteintes du syndrome de Benjamin, les seuls soins possibles sont les traitements médico-chirurgicaux afin d’accéder à une intégrité physique en accord avec leur identité de genre.

Seul le physique change, pas l’identité de genre.

Une « transsexuelle » est une femme dans un corps d’homme.

Un « transsexuel » est un homme dans un corps de femme.

Avec le traitement médical,

Cette femme dans un corps d’homme devient physiquement une femme

Cet homme dans un corps de femme devient physiquement un homme.

Le traitement médical ne devient toutefois un succès qu’avec le changement de leur état – civil (sexe et prénom de naissance). Cette reconnaissance acquise, ils vivent comme tout homme ou toute femme, avec les mêmes joies et les mêmes soucis.

Ces femmes et ces hommes sont victimes du syndrome de Benjamin, ils ne choisissent pas ce mal-être.

Aucune psychothérapie ne peut changer l’identité de genre d’une personne, qu’elle soit atteinte de ce syndrome ou non.

4- Problème de terminologie.

a- Transsexuel(le)s.

Ce terme est utilisé par le monde médical pour décrire la personne qui est en cours de transformation au niveau corporel et social.

Il serait plus exact de désigner cette personne comme étant atteinte du syndrome de « transsexualisme » ou mieux atteinte du syndrome dit de Benjamin, plutôt que de la désigner comme transsexuel(le).

De plus, ce terme est galvaudé et source d’ambiguïté dans un monde ou les médias sont plus des pourvoyeurs de sens que les scientifiques. La personne de la rue est attiré par les paillettes médiatiques et on la laisse dans un ambigu qui fait vendre. Les prostitués brésiliens travestis sont vite appelés des transsexuels (d’ailleurs notez : transsexuels, et non pas transsexuelles).

b- Syndrome de transsexualisme.

Cette terminologie est de plus en plus adoptée par le monde médical. Le problème que pose cette terminologie est qu’elle contient le mot « sexuel », parfois mal interprété par le grand public. Et comme nous l’avons dit plus haut, le syndrome dit de Benjamin n’est pas un problème de sexualité mais un problème de genre.

c- ‘dysphorie de genre’.

La dénomination psychiatrique ‘dysphorie de genre’ sous-entend l’idée d’un malaise, d’une identité de genre floue et mal définie. Dans le syndrome dit de Benjamin, le genre est parfaitement défini et stable. La ‘dysphorie de genre’ existe mais il faut éviter les confusions de diagnostique : Ces personnes ne relèvent pas du traitement du syndrome dit de Benjamin.

d- Syndrome de Benjamin.

Nous pensons que le syndrome dit de transsexualisme doit porter le nom de celui qui l’a mis en évidence au même titre que le syndrome dit de Turner ou le syndrome dit de Klinefelter, et bien d’autres.

Par conséquent il serait plus judicieux d’employer le terme de syndrome de Benjamin.

Voici pourquoi je ne relève pas de ce syndrome dans cette définition et ce qui motive le fait que je dis toujours, lorsque l’on me pose la question, ne pas être véritablement une personne transsexuelle.

La Dysphorie de genre? Oui!

Définition de la dysphorie de genre:

Désordre de l’identité de genre ou dysphorie de genre (Gender identity disorder – GID) est la dénomination scientifique qui se réfère à des problèmes psychologiques au niveau de la façon dont on vit son propre sexe.

Le mot « gender » (de l’anglais) signifie genre ou sexe. La signification est pourtant plus étendue que un aspect biologique. Elle réfère aussi aux aspects psychologiques, sociaux et juridiques d’une personne. Le sentiment d’être homme ou femme dans touts ces aspects est décrite comme « identité de genre ». Tout le monde a une identité de genre: c’est l’expérience d’être un homme ou une femme. Cette identité de genre est perceptible dans les actions qu’on fait en relation de l’entourage et ceci pour exprimer qu’on a le désire d’être vue comme l’un ou l’autre sexe. L’expression des identité de genre en publique est décrite comme “rôle de genre”.

Le rôle de genre est donc la conduite qu’on pose pour correspondre aux modèles sociaux d’une certaine culture, qui sont conformément pour hommes ou femmes.

Bien des choses précédent la naissance d’une identité de genre. C’est un processus complexe et de longe durée influée par des facteurs biologiques, sociaux et pédagogiques. Ce processus commence avec la conception et se termine avec l’adulte. Seulement si le sexe physique ne correspond au sexe expérimenté psychologiquement, nous parlons de dysphorie de genre.

Chaque expérience de dysphorie de genre est très individuelle et peut être légère ou très grave. Celle-ci peut se présenter sous des formes différentes. Le travestissement est considéré comme la forme la plus légère de dysphorie de genre, le transsexualisme est la forme la plus extrême, le « transgendérisme » est une forme entre les deux. Toutes ces gradations ont bien sur une forme d’expression, car ces sentiments de malaise ne s’écartent pas facilement. Comment et à quel niveau ces sentiments seront exprimés, dépendent de plusieurs facteurs. Mais c’est certain que le but sera toujours : une identité de genre équilibrée.

Poser tout ceci clairement me parait être trés important! Pourquoi?

Des trajectoires de vie ressemblantes mais très différentes

Cela n’a l’air de rien mais mettre des mots, des mots qui décrivent et qui ne condamnent pas, sur ce que l’on ressent nous aide beaucoup à nous y retrouver.

Certains enfants sont nés dans un corps de fille alors qu’ils sentent très fort et depuis toujours qu’ils sont des garçons. Pour d’autres c’est l’inverse. On parle alors de transsexualité. Pour d’autres enfants, c’est plus compliqué. Souvent, ils se sentent à la fois garçon et fille. On parle alors de personnes transgenres.

Ce sont deux expériences en apparence très proches, mais la trajectoire de vie et les besoins des personnes transsexuelles et transgenres sont en fait assez différents. Les personnes transsexuelles et transgenres n’ont pas les mêmes besoins en matière de correction physique de leurs corps. Elles se situent aussi différemment ce qui fait que leur besoin de se fondre dans la société n’est pas la même.

La question de l’opération

Les personnes transsexuelles ont besoin de pouvoir complètement réparer leur corps et de se faire reconnaître comme appartenant au sexe avec lequel elles s’identifient. Cela implique des soins médicaux (au minimum un traitement hormonal, un travail de la voix et une opération de réattribution de sexe) ainsi qu’une mise à jour de le statut officiel (changement d’identité et de tous leurs papiers).

De leur côté, les personnes transgenres ne souhaitent pas une transformation aussi complète. La plupart sentent qu’une correction partielle de leur corps (habituellement un traitement hormonal) leur suffit. Certaines souhaitent changer leurs papiers et leur statut social, mais,suivant les pays, ça n’est pas toujours possible.

Les opérations de réattribution de sexe pour les femmes transsexuelles sont bien au point et les résultats sont excellents quand elles sont effectuées par des chirugiens de tout premier plan. Les interventions de réattribution de sexe destinées aux hommes transsexuels restent plus problématiques, très chères et il y a moins de chirugiens qui les maîtrisent. Il est de ce fait plus fréquent que des personnes qui s’identifient comme hommes renoncent en particulier à une phalloplastie (l’opération destinée à reconstituer un sexe masculin), quand bien même ils y aspirent fortement. La conséquence est qu’il y a une assez forte proportion de personnes qui s’identifient en tant qu’hommes mais qui ne procèdent pas à l’ensemble des opérations légalement nécessaires à la mise à jour de leurs papiers. Il y a aussi une proportion croissante de personnes qui ne s’identifient pas comme homme, mais comme des femmes homosexuelles qui pratiquent un traitement à la testostérone. Elles se définissent souvent comme des « gender queer », terme qui n’a pas d’équivalent français.

La transition

La transformation des personnes transsexuelles ne se limite pas à des traitements médicaux. Ceux-ci s’inscrivent dans une longue démarche intérieure qui leur permet de se défaire du masque qu’elles ont du porter, d’explorer, d’accueillir puis d’affirmer leur vrai visage. Cette démarche, appelée transition est une forme de coming-out radical, dans lequel la personne se découvre, puis s’affirme dans tous les domaines de sa vie (famille, amis, travail, école, loisirs. Etc.). Et les démarches médicales qui l’accompagnent, le changement profond de l’apparence de la personne font qu’il n’est pas possible de ne faire ce coming-out que partiellement. C’est donc une entreprise radicale et sans retour qui demande beaucoup de force, de détermination et de courage.

Le chemin intérieur des personnes transgenres a ceci de particulier que leur identité intérieure est en dehors des normes habituelles en matière de sexe et de genre. S’il leur faut également se débarasser du masque qu’elles ont du porter pendant des années, si leur transition est médicalement plus simple que celles des personnes transsexuelles, elles doivent assumer le fait que leur identité propre n’est pas reconnue par la société, ce qui est loin d’être facile à vivre. L’espagne a récemment adopté une loi qui prend en compte à la fois les personnes transsexuelles et les personnes transgenres, espérons que cela se généralisera dans les années à venir.

Cet article qui est une compilation de différentes sources trouvées sur Internet vous permettra, je l’espére, de mieux appréhender le positionnement de chacun, de comprendre  la personne dans sa démarche et dans sa légitme revendication d’être enfin elle même.

La transidentité, être une personne transidentitaire, n’est pas l’apanage des unes ou des autres!

C’est une vaste nébuleuse composée de trajectoires individuelle qui partent d’un point commun de base, un problème complexe vécu entre notre identité sexuelle physique et notre identité de genre psychique pour nous conduire souvent on ne sait ou tout au long de notre vie avec des évolutions, des graduations imprévisibles suivant le destin qui nous est propre. De ce constat il résulte que pointer du doigt ceux qui n’ont pas la même trajectoire que nous, porter des jugements, inciter à suivre un exemple personnel en affirmant que c’est le seul aboutissement possible est la pire expression, la plus honteuse et scandaleuse, de la transphobie qui puisse exister! Malheureusement c’est surement la plus répandue et la plus violente dans son essence même pour les personnes qui la subissent!!!

Kiss, Florence.